Naviguant depuis le plus jeune âge, et disponible pour la semaine, Jérôme est venu spécialement de Valence pour nous aider à prendre en main le bateau.

Pour nous, la transition est nette: nous allons vivre et dormir à bord d'Apache pendant une semaine! L'occasion pour chacun de faire réellement connaissance avec son nouvel environnement!

Les enfants démontrent une capacité d'adaptation étonnante, et prennent très vite leurs marques dans le bateau.

Marin passe le plus clair de son temps dans le carré ou dans la cabine avant, la plus spacieuse, où avec Domitille, ils s'amusent comme des fous des secousses du bateau.

Philippine et Juliette sont plus souvent à l'extérieur et profitent comme Carole et moi de l'expérience et des talents de pédagogue de Jérôme.

Nous avons pendant cette semaine des conditions météo très variées nous permettant de multiplier en situation réelle de nombreuses manœuvres: au port, manœuvres au moteur et appontage en marche avant ou arrière par tout temps; en mer, virements de bords, empannages, prises de ris dans la grand voile et dans le génois, récupération d'homme à la mer (en fait une bouée), mise à la cape (1) pour la baignade en pleine mer, sortie et affalage de spi et même, empannage sous spi tangonné (2)!

Après quelques jours, nous décidons de naviguer un peu plus au sud, afin de profiter de la côte rocheuse franco-espagnole, infiniment plus jolie et variée que les grandes et monotones plages de sable du Golfe du Lion.

Nous mouillons le temps d'un bain et du déjeuner dans une petite crique juste après la frontière espagnole.

Nous poursuivons ensuite notre route, malgré un vent de face, jusqu'au petit port de pêche de La Selva:
Brasseries en bord de mer toutes identiques, serveuses peu avenantes, 75 euros la place de port pour la nuit : on ne nous y reprendra pas!

Les jours où nous ne sortons pas, Jérôme s'avère aussi précieux : réalisation de ligatures, pose du filet de bastingage et couture de protection de chandeliers, aide pour dégréer/regréer la grand voile qui a subi une petite intervention, il est sur tous les fronts!

Une semaine extrêmement bénéfique : prise de confiance, avancée des travaux, et surtout, plaisir de voir les enfants participer avec enthousiasme au projet.

JP

(1) La mise à la cape est une manœuvre permettant de stabiliser rapidement le bateau. Présentant tour à tour son foc "à contre" et sa grand voile en opposition, il est dans l'impossibilité d'avancer et dérive doucement sous le vent.
(2) L'empannage sous spi tangonné est complexe car il nécessite de déposer le tangon (tube métallique reliant au mât un des 2 points d'écoute du spi) à ses 2 extrémités puis de le remettre en place. A ne réaliser que sous haut chaperonnage!