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    31. Retour en France : Baléares - Port Saint-Louis du Rhône
16 au 18 août 2008
 
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Rubrique Carnets
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Traversée Baléares - France : Houle croisée, Thon, Eclipse de lune, Globicéphales, Pétole, Douanes et... Baleines! Rien que ça!

Contrairement à ce que nous espérions, la houle n'a pas eu le temps de s'aplatir, et pendant les 80 premiers milles, nous subissons une houle croisée très désagréable. Heureusement, il y a un peu de vent et nous parvenons à stabiliser le bateau avec les voiles en ciseaux.

Peu après le coucher de soleil, nous prenons un petit thon (70cm), qui fera notre déjeuner du lendemain. Peu avant, une autre prise bien plus lourde s'était décrochée. Ce succès soudain est-il dû à l'endroit, ou au changement de leurre au départ de Fornells (sur les conseils de Michel de Tané-Tine, nous sommes passés du vert au rose...)?

La première nuit se passe au moteur. Nous y voyons comme en plein jour grâce à une pleine lune particulièrement lumineuse. Nous avons droit d'ailleurs à une éclipse de lune quasi-totale.

Le lendemain à l'aube, une petite risée d'est-nord-est nous permet de laisser souffler le moteur pendant près de 4h et de constater encore une fois qu'Apache marche très bien au près, même par petit temps: nous marchons à 4,5N avec seulement 7 nœuds de vent réel.

Puis le moteur prend à nouveau le relais, sur une mer nettement plus agréable que la veille.

Dans l'après-midi, c'est carrément la pétole, avec une mer toute lisse, à peine déformée par la houle.


Soudain, des masses noires à l'horizon: des globicéphales, par dizaines, viennent nous rendre visite.

Nous réduisons notre vitesse et pendant près d'une heure, nous passons et repassons au milieu du groupe, de plus en plus important.

Des plus jeunes de moins de 2m aux gros adultes de près de 5M, ils n'hésitent pas à nager contre la coque, se mettent de profil pour mieux nous observer... c'est finalement nous qui nous lassons les premiers!



Peu après, c'est un hélicoptère des douanes qui vient nous survoler.

Après que tous les enfants leur aient fait coucou, ils vont en direction du bateau Tané-Tine un peu plus à l'est. Sur la route, nous les voyons faire des ronds au-dessus de l'eau... coup de jumelles: ils sont au-dessus de baleines, dont nous voyons les jets très puissants.

Voulant aussi voir le spectacle, nous quittons notre route et 15mn après, alors que l'hélico est parti depuis un moment, nous pouvons les observer à moins de 100m!



Merci! Merci! Quel bel au revoir de la mer à la famille Apache!


France, France! Arrivée à Port Saint-Louis du Rhône

Nous arrivons à Port Saint Louis du Rhône à 4h du matin.

Pourquoi un retour ici plutôt qu'à Canet d'où nous sommes partis en septembre dernier?

Parce que nous n'avons pas de place de port, ni à Canet, ni ailleurs. Il nous fallait trouver un endroit pour mettre Apache au sec pour hivernage et après recherche, le port à sec Navy Service de Port Saint Louis du Rhône nous a semblé le plus pertinent.

Après près de 12.000 milles parcourus (soit 22.000 km), nous voilà de retour!


Le mot de la fin

Voilà, nous rentrons, c'est la fin du voyage.

Dans les prochains jours, nous mettons Apache au sec pour hivernage et mise en vente, puis nous rentrons pour déménager et emménager dans notre nouvelle maison; il nous restera juste le temps de remplir les cartables... avant la rentrée scolaire et professionnelle.

Nous n'avons pas envie de tracer ici un bilan, il est trop tôt, nous n'avons pas encore de recul. Les enfants et nous sommes très heureux de rentrer, c'est ce qui était prévu, c'est la fin de nos "grandes vacances", nous savions qu'elles finiraient... nous allons retrouver une vie terrienne plus facile, avec de l'eau courante, des machines à laver, une maison qui ne bouge pas.... et des instruments de torture comme un fer à repasser, une cravate, un train... et le ciel gris.

C'est aussi la fin du site CLU7.fr qui, l'air de rien, nous a donné beaucoup de travail, mais nous a aussi permis de partager nos impressions au fur et à mesure, et de garder une trace écrite. Cela limitera peut-être aussi l'inévitable "alors, c'était bien?"... auquel il est difficile de répondre en deux mots!!

Pour ceux qui nous ont suivis, ce site était certainement un peu comme une émission de téléréalité, une sorte de "boat story lanta academy"... Nous le terminons comme il se doit par un scoop, la surprise du Capitaine: nous ramenons un petit passager clandestin! Les observateurs les plus attentifs auront remarqué l'indice sur la peinture Apache laissée à Horta (voir le carnet Açores).
A bord d'Apache depuis le Venezuela, il arrivera à Chartres juste avant Noël, juste à temps pour que de CLU7, nous passions à 8 en 2008, prêts à aborder un monde tout 9!!!

Mais le mot de la fin sera pour celui sans qui rien n'aurait été pareil, celui qui a partagé nos bons et mauvais moments, notre compagnon de route, notre refuge....

Parce qu'il le vaut bien, nous lui offrons un remake du slow le plus guimauve de tous les temps, chanté par l'homme au strabisme ravageur, parce que cette année au soleil avec Apache, c'était...


Notre été Indien

Tu sais, nous avons été vraiment heureux avec toi,
nous avons voyagé toute une année au soleil,
un automne et un hiver où il faisait beau,
une saison qui n'existe qu'en boucle transatlantique.
On l'appelle l'été indien, mais avec toi, Apache, c'était tout simplement le nôtre.
Et nous nous souviendrons, nous nous souviendrons longtemps de ces matins-là,
ça a duré un an, ça a duré un siècle, une éternité.

On allait, où tu voulais quand tu voulais,
tes voiles gonflées par le vent,
nous avons même traversé l'océan,
toute la vie, nous nous souviendrons de ces matins,
aux couleuuuuuurs, de notre été indien.

Aujourd'hui il est temps pour nous de rentrer,
il est temps de nous séparer. Nous penserons à toi.
Nous aurons des images plein la tête, et nous nous souviendrons,
nous nous souviendrons des marées hautes et des marées basses,
du soleil et du bonheur qui passaient sur la mer,
ça a duré un siècle, ça a duré une éternité,... ça a duré un an.

Carole et JP

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